Le site du marais consiste en une vaste plaine qui s’étend sur environ 1,4 km de longueur et 500 m de largeur.
C’est la présence d’un ancien verrou glaciaire qui a donné au bassin versant cette morphologie « en forme de cuvette », le fond de la cuvette étant recouvert par des dépôts morainiques puis d’argiles issues de la décomposition des roches riches en feldspath. Le feldspath étant un des principaux constituants des schistes cristallins. De plus, l’argile observée est fortement colorée par la présence d’oxydes de fer provenant de la décomposition de micas.
Aux temps préhistoriques, il existait, semble-t-il, des habitations lacustres. L’homme cherchait un abri contre les attaques d’ours et d’aurochs en construisant des cabanes sur pilotis, sur les bords des lacs. Le nom de Pontet, « pota » ou « peutai »en patois, serait un dérivé du latin « pontus » : mer, profondeur. Le nom de « Pontetum » cité en 1103 serait précisément un diminutif de « pontus » et signifierait une « petite mer », un lac.
Pendant des années, les agriculteurs, par la fauche de la « blâche », ont contribué à entretenir la végétation de ces prairies humides. Laîches, Reine-des-prés, molinie, joncs formaient une litière appréciée ou un complément de nourriture pour le bétail. Élément indispensable de l’activité agricole d’autrefois, les parcelles du marais n’ont plus aucun intérêt économique de nos jours. Néanmoins, lors de l’été 2018 particulièrement sec, quelques agriculteurs ont pu laisser leurs bêtes paître plus longtemps qu’à l’accoutumée et profiter de cette aubaine.
Pour valoriser le marais du Pontet, une des zones humides de la Vallée du Haut Gelon, de multiples projets se sont succédé. Le plus impactant dans les années 1980, avec la mise en place de drains, a conduit à une action physique lourde sur le marais et à la perte de fonctionnalité naturelle. Le marais a été laissé à l’abandon afin de développer la pratique du ski de fond avec pour impact l’accélération de l’assèchement du milieu et le vieillissement prématuré de la végétation. Puis dans les années 1990, ce fut le projet d’aménagement d’un lac de pêche, dans l’espoir de créer une dynamique touristique dans la vallée des Huiles. En 2004, devant la complexité technique d’un tel projet et l’incertitude quant aux financements attendus, la municipalité du Pontet décide de s’orienter vers un aménagement plus naturel du milieu, fondé sur la renaturation du marais avec création de mares.
Cette renaturation s’inscrit dans un territoire plus large que Le Pontet, à l’échelle de la Vallée des Huiles et au-delà en développant une offre touristique à partir des ressources existantes, en positionnant le développement touristique autour de la Vallée des Huiles, le fil de l’eau (Gelon et Bens), la découverte du milieu naturel et du patrimoine, des savoirs faire, en travaillant sur la complémentarité des activités sport/nature, patrimoine/culture et découverte, en confortant le développement des activités sportives de pleine nature, en particulier la randonnée pédestre et VTT.
Le marais vous permet de découvrir un site protégé traversé par le Gelon. Vous pouvez ainsi vous balader entre roselières et prairies humides tout en profitant des passerelles, des caillebotis et des aires de découverte. Ce sentier est né d’une volonté locale pour permettre la jonction pédestre entre le Bourget en Huile et Le Pontet dans un environnement préservé. Été comme hiver, ce sentier peut être emprunté, les paysages varient au gré des saisons. Il est maintenant intégré au sentier découverte des Chevaliers de l’Huile, balade familiale qui permet d’appréhender cet espace sensible sous l’aspect naturel et historique.