Ce jeudi 21 janvier, les cendres d’Eugène Montay vont reposer dans le cimetière ponterain recouvert d’une épaisse couche de neige. À 79 ans, il est décédé brutalement à son domicile, dans la nuit du 17 au 18 janvier 2021.
En 2007, on lui proposa de se présenter aux élections municipales. Élu, il fut adjoint au maire. En 2008, il se représenta et fut élu maire de la commune pour deux mandats consécutifs, jusqu’en 2020. Rapidement convaincu par le nouveau conseil municipal, il fit exécuter de nombreux travaux urgents, dont la réfection de la toiture de l’église, le drainage du cimetière puis la réfection et la clôture de son mur d’enceinte. Les dortoirs des anciennes colonies, en ruine, furent démolis et l’engin de déneigement fut remplacé.
Engagé en politique et très actif dans le milieu associatif
Durant ce premier mandat, en 2011, le décès brutal de son fils Éric bouleversa toute sa famille. Eugène surmonta sa peine et trouva la force de continuer à se consacrer à sa commune.
Vint ensuite l’épineux projet de la remise à neuf du réseau d’eau potable, pour un coût de 3 M€. Son habileté à trouver les bons interlocuteurs fit aboutir les demandes de subventions et le chantier fut engagé dès 2014. « Les conditions sanitaires de 2020 ont empêché la poursuite des travaux dans son hameau. Il n’en verra pas la fin cette année mais ce réseau mériterait de porter son nom », soulignent les nouveaux élus.
Après avoir servi durant le conflit en Algérie en tant qu’enseignant, il y demeura quelques années encore en coopération, accompagné par son épouse Jeanne et leurs deux premiers enfants. De retour en métropole, il est nommé conseiller principal d’éducation dans un collège technique de sa région natale de Cambrai, où il exerça durant toute sa carrière.
Très actif dans le milieu associatif, il découvrit la Savoie avec des enfants lors de séjours à la neige à partir de 1968. La commune de Champlaurent leur offrit son ancien presbytère pour logis. Quelques années plus tard, les conditions de vétusté du bâtiment faisant, les séjours furent abandonnés. Conquis par la région, le couple acheta à la Provenchère, sur la commune de La Table, un petit local préfabriqué où il passait les vacances avec ses trois enfants. Les petits devenus grands, les parents ont vendu cette maisonnette pour devenir propriétaires dans le hameau du Désertet, au Pontet, où ils résidaient toujours.